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Eden's words

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Chapitre 34

Publié par Emma et Gabrielle sur 2 Août 2014, 14:12pm

Catégories : #Exclude(a)d

Bonjour à tous! Le chapitre 34 de mon roman en ce samedi très -hum- ensoleillé ^^

~~Leurs sourires leur firent oublier leurs craintes.

Les hommes et les femmes présents dans la salle les invitèrent à s’assoir. *

Jo et Epauline restèrent à côté mais obéirent à l’ordre qui leur avait été prodigué.

Les sièges étaient noirs, les murs blancs et aveuglants, tout comme la table devant eux. Constantin était venu avec eux et s’était assis tout près. Après leur avoir adressé un sourire encourageant, il prit la parole :

-Membres du conseil, je vous présente Jo et Epauline, deux rescapés.

Jo l’interrogea du regard. Quelle était cette histoire ?

Une femme qui paraissait être âgée d’au moins quatre-vingt ans renchérit, sans plus de convenances :

-A quoi ressemble la vie sur Terre actuellement ?

Epauline haussa un sourcil.

-Je suppose que vous l’avez constaté de vous-mêmes…

Il ne reste que peu de personnes, qui se font la guerre. Il n’y a plus d’animaux, plus de végétation.

La vieille femme poussa un petit cri.

-Il y a plusieurs survivants ? Combien sont-ils ?

-Je ne sais pas exactement, sûrement plus de cinquante mille. On ne le sait pas. Les Kaelis, pour leur part, ne sont plus que…

-Les quoi ?

-Kaelis. Mais… Vous ne savez pas… La guerre, là-dessous, sous les nuages…

Elle n’arrivait pas à formuler une parole cohérente.

Les gens autour de la table- qui étaient seulement une dizaine- ne répondirent pas.

-Qui êtes-vous ? souffla Jo.

Son murmure, pourtant discret, sonna fort aux oreilles de leurs interlocuteurs.

-Les gens de Là-haut, répondit Constantin. Nous nous sommes nommés ainsi nous-même… Nous pensions être les seuls survivants de la catastrophe. Nous pensions que cette guerre était finie… Depuis tellement longtemps… Un siècle… Et dire que je suis né sur ce vaisseau…

Epauline fronça les sourcils.

-Survivants ? De quoi parlez-vous ?

Un homme de quarante ans environ prit la parole :

-Vous devez être au courant. Il y a cent ans environ, une guerre a éclaté… Mais certaines personnes, pas d’accord, ne désirait pas cette nouvelle shoah…Ils ont réuni le plus de gens possibles, leurs familles, des scientifiques, des ingénieurs, des médecins, tout en cachant leur plan aux médias. Ils ont construit des vaisseaux. Onze en tout. Le jour où tout a explosé, ou toutes les bombes atomiques ont été amorcées, les tensions à leur summum, ils ont décidé de partir. Les vaisseaux étaient au point. Ils ne devaient pas aller loin, juste rester en orbite le temps que tout se calme. Le réservoir au kérosène devait durer au moins mille ans. Ce qu’il s’est passé n’était pas prévu. Cet hiver infernal, cette guerre interminable… Nos ancêtres ont décidé de couper tous liens avec la surface. Ont construit leur ville au-dessus des nuages… Là-haut. Actuellement, nous sommes plus d’un million dans cette cité. Nous pensions que depuis, tout le monde était mort… Mais, parfaitement heureux là où nous étions, nous n’avons pas pensé à vérifier ce qu’il était advenu des habitants de la Terre après toutes ces explosions, ces nuages, ce froid...

Les gens autour de la table frissonnèrent. L’homme reprit néanmoins :

-Ce n’est que maintenant, cent ans plus tard, que certains d’entre nous avons voulu aller regarder de ce qu’il restait de notre Terre… Le berceau de la vie. De notre vie. Avec le détecteur infra-rouge, par-dessus les nuages, au milieu de nulle part, nous avons aperçu…

Il adressa un signe de tête à Jo.

-C’est…incroyable… dit Epauline.

Sa vie, ainsi que celle de Jo n’avaient cessé de bouger en quelques mois. Tout avait changé en quelques instants. Tout s’était précipité, bouleversé… Jo ne parlant pas, Epauline reprit :

-Où allons-nous ?

-Dans notre cité.

Epauline eut un sursaut.

-Il faut que vous alliez aider les Kaelis ! Leur cause est juste, mais l’assaut final se prépare, nous avons déjà essuyé la première bataille. Nous ne sommes plus que quelques centaines, ils sont des milliers. Vous pourriez-vous DEVEZ- les aider. Nous aider. Vous avez l’air tellement nombreux…

La vieille femme secoua la tête.

-Nous sommes partis justement pour éviter la guerre. Nous somme pacifiques et complètement neutres. Hors de question que nous allions aider vos alliés.

Jo redressa la tête et s’écria :

-Vous allez les laisser mourir ? Et tous nos amis que nous avons laissés là-bas ? Constantin eut une moue affligée.

-Vous devrez les oublier. Mais il y a de la place dans la ville, et vous pourrez vivre parfaitement heureux.

-Vous nous enlevez, en quelque sorte ? cracha Jo.

-Non, rectifia Constantin. Nous vous sauvons la vie.

Epauline ouvrit des yeux affolés.

-Ils ont besoin de nous, en bas. S’il-vous plait, aidez-nous. Je vous en prie.

-Hors de question, trancha l’homme qui leur avait conté leur histoire. Vous venez avec nous. La discussion est close. Ce n’est pas deux adolescents qui feront la différence dans cette… dernière bataille. Vous êtes en sous-nombre, vous l’avez dit vous-mêmes. Etes-vous prêts à vous sacrifier pour une cause qui n’a plus aucun sens désormais ? Vous allez mourir. Inutilement. Autant venir avec nous. Là-haut est un havre de paix. Vous ne risquerez plus rien.

-Allez dire ça à nos amis et au roi Kaelis.

-Un roi ? s’esclaffa la vieille femme. Ces Kaelis ne manquent pas d’air !

Epauline fronça les sourcils. Elle n’était pas sûre d’apprécier le roi, trop hypocrite à son goût, mais l’écouter se faire insulter par une femme qui ne le connaissait même pas lui était assez désagréable.

-De toute manière, trancha l’homme, vous n’avez pas le choix. Constantin va vous mener à vos appartements. Vous aurez le temps de réfléchir à votre situation d’ici notre arrivée. Vous vous résignerez mieux, vous verrez. Vous admettrez enfin la vérité.

Il se leva, les poings sur la table étincelante. Epauline gardait ses yeux agrandis fixés sur son visage.

-Sur ce, nous vous souhaitons un agréable voyage à bord du Pacifique, le premier vaisseau spatial de notre peuple.

Il leur tourna le dos, les mains croisées derrière lui, les autres le suivant, dignement, sans accorder un regard à leurs « invités ». Sous eux, le sol tremblait d’une imperceptible vibration. Le vaisseau continuait à avancer. A errer dans l’espace.

Serti d’un but précis.

Epauline et Jo étaient désorientés.

Les yeux fixés au sol, la douleur plein la tête, ils ne savaient plus que penser…

Chapitre 34
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