Salut à tous !
Je publie avec un petit peu de retard... J'ai tellement savouré le premier jour de mes vacances que j'ai un peu oublié mon chapitre... ;) Enfin bref, voilà :)
5 - Everything's born to change
Ce fut le grésillement des néons de mauvaise qualité qui me réveilla. J'étais entourée de blanc.
Je souris.
Enfin du blanc, ça change du noir.
Je tentai de bouger la tête pour mieux détailler l'endroit où je me trouvais. Un horrible mal de crâne m'en empêcha, et me fit grimacer.
Bon, déjà, je suis en vie.
Tant que t'as mal, c'est que t'es en vie. C'est Calixte qui me l'a dit. Je soupirai.
C'est déjà ça. Ils m'ont pas loupée, les deux autres salauds.
Ils perdent pas leur temps pour attendre.
J'ai mal, nom d'un chien.
* * *
– T'es réveillée ?
Je lâchai un grognement.
– Bah maintenant, ouais.
– C'est Cimethia.
– Ah...
Je tentai de tourner la tête pour la voir, mais la douleur me rappela brusquement à la réalité.
– Qu'est-ce que je fous ici ?
– Tu t'es fait tabasser, tu t'en souviens pas ?
– Ouais, un peu.
– Bon, ils y sont pas allés de main morte. Tu as deux côtes de cassées, une brûlure à la nuque, une entorse à la cheville, une lèvre explosée et un gros coquard. Et j'imagine que l'alcool arrange pas les choses.
– Comment t'es au courant pour l'alcool ? murmurai-je.
– Tu pues la vodka.
– J'ai honte...
Cimethia se leva.
– Bah, c'est pas bien grave, on ira leur dire deux mots quand tu seras rétablie. Je vais te laisser te reposer.
– Ouais, ouais.
Cimethia s'apprêta à quitter la pièce, puis se retourna.
– Au fait... Tu vas pas me croire. C'est Calixte qui t'a trouvée, il te souhaite un bon rétablissement.
* * *
Il m'a fallu deux bonnes semaines et beaucoup de chance pour pouvoir sortir. Cimethia avait décidé de se déplacer avec moi, afin que je ne sois jamais seule. Le troisième matin après ma sortie, elle m'annonça que Calixte était passé chez moi pour me demander quels étaient mes agresseurs, afin de les punir comme il se doit.
Ma première réaction fut d'éclater de rire.
Ma deuxième réaction fut de me plier en deux, assommée par la douleur de mes côtes.
– Mais qu'est-ce qui lui arrive, en ce moment ?
Cimethia haussa les épaules.
– Calixte reste Calixte. Il est impossible à comprendre.
– Je vais aller le voir.
Cimethia haussa un sourcil.
– Tu te fous de moi ?
– Nan, je vais vraiment aller le voir.
– Je croyais que tu préférais mourir.
– C'est le cas. Mais j'ai paumé mon couteau.
Cimethia sourit, amusée.
– Bon, à tout à l'heure.
– Fais gaffe à toi.
– J'sais me défendre.
Cimethia soupira.
– Eh, c'est bon, j'avais bu, j'étais pas au top de ma forme.
– J'avais remarqué. Mais fais gaffe quand même.
– T'inquiète, je suis sûre que c'est lui qui l'a, mon couteau.
Cimethia ne dit rien, je sortis de la maison et me dirigeai à pas lents vers celle de Calixte. Je frappai à la porte, et entrai sans attendre de réponse, comme d'habitude.
– Putain, mais tu pourrais attendre la réponse ! beugla Calixte, sans me voir, assis dos à la porte.
– Tu savais que c'était moi ? demandai-je, étonné qu'il parle comme cela à quiconque ouvrirait sa porte.
– Non, pourquoi ? C'est qui ?
Je soupirai et m'approchai, avant de m'effondrer dans un fauteuil.
– Salut, dit Calixte sans vraiment me regarder. Ça va ?
– Ouais, j'ai juste l'impression d'être passée sous un bulldozer.
Calixte secoua la tête en souriant.
– Eh, Cal, qu'est-ce qui te prend en ce moment ?
Il tourna la tête en haussant un sourcil.
– Hein ?
Je soupirai.
– Tu changes.
– Tu veux que je te dises ? Toi aussi.
– Je sais pas comment je dois le prendre.
– Bah écoute, moi non plus.
Je ne répondis pas.
– Tu veux toujours partir ?
J'hésitai un peu.
– Je sais pas, j'ai l'impression que ça devient dangereux pour ma santé, ici.
– C'est le cas de le dire.
– Tu ferais quoi pour me retenir si je décidais de partir ?
– Tu peux arrêter de me truffer la tête avec tes questions gênantes ?
– Tu sais, parfois, j'ai l'impression de te retrouver.
– Je répète, tu me gênes, Ash !
Je fermai les yeux.
– Au fait, je suis pas venue juste pour te taper la causette.
– Ah, ça en a tout l'air, pourtant.
– Je voulais juste te remercier, et te dire de ne pas essayer de retrouver ceux qui m'ont tabassée. Je préfère m'en occuper toute seule.
Calixte haussa un sourcil.
Son sourire m'a toujours fait craquer.
Je sais pas ce qu'il me prend de penser ça.
– Pour une fois que j'essayais d'être gentil.
– Désolée pour toi. Bon, faut j'y aille.
Je me levai, regardai Calixte une dernière fois.
– Tu sais quoi ? J'arrive pas à croire que je continue à te parler alors que j'ai passé un bon moment à vouloir te buter la semaine dernière.
– Tu t'imagines même pas à quel point je pense la même chose. Au fait, ton couteau est sur le buffet. Il était cassé, je te l'ai rafistolé.
– Wow, Cal, t'es pas normal aujourd'hui.
– Tu t'es regardée ? soupira-t-il.
Je m'approchai du buffet. Mon couteau était bien là, il avait l'air neuf comme il ne l'avait été.
– Eh, Cal...
– Ouais, grogna-t-il.
– Merci...
– Bon, la séquence émotion, c'est dépassé, hein.
Je le regardait, faussement affligée.
– Quoi ? Tu veux un câlin ?
Je soupirai.
– Surtout pas. Bon, j'y vais, à plus.
– Ouais, salut.
Lorsque je mis la main sur la poignée de la porte, il m'interpela.
– Eh, Ash...
Je me retournai.
– Je suis sûr que tu t'attendais à une phrase super philosophique, comme quoi je t'aime plus que jamais. Et bah nan, allez, casse-toi !
Je lui tirai la langue, sachant qu'il n'était pas tout à fait sérieux, et sortit.
Il me connaissait vraiment bien.
Je souris toute seule.
Voilà pour aujourd'hui ! Merci de votre lecture !
Mercredi, je publierai un article sur un autre groupe que j'adore :) Et je vous rappelle que notre Gabou internationale a besoin d'aide, donc je vous invite à consulter cet article : http://mots-deden.over-blog.com/2014/10/gloup.html )
A bientôt sur Eden's Words !
-Emma
Titre du chapitre : Thousand Foot Krutch, War Of Change