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Eden's words

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Chapitre 16

Publié par Emma et Gabrielle sur 5 Avril 2014, 07:36am

Catégories : #Exclude(a)d

Bonjour tout le monde et bon week-end :) Aujourd'hui, le seizième chapitre de mon roman.

Ne vous inquiétez pas pour le suspens, ça va se finir bien (enfin, sauf lorsque vous lirez la suite... ^^)

Bonne lecture et à bientôt sur le blog!

Epauline mit du temps à comprendre que Marica était partie à son tour. Elle poussa alors un hurlement déchirant qui fit s'envoler quelques oiseaux de la forêt. Elle se leva et la chercha durant un long moment. Elle tourna sur elle-même, affolée, incompréhensive. Elle haletait et semblait avoir du mal à respirer. Avec terreur, elle se mit à courir un peu partout, pleurant à chaudes larmes. Après plusieurs minutes dans cet état pathétique, elle finit par se ressaisir, et réfléchir.

Elle pensa, pour la première fois depuis longtemps, à « Eux ».

-Je vous tuerai, disait-elle. Je vous retrouverai et je vous tuerai. Vous n'avez pas le droit de nous faire subir ça.

Elle décida de s'éloigner de cet endroit malsain. Puisque le paysage se répétait à l'infini, il ne servait à rien de continuer. Elle prit la direction de la forêt.

L'enchevêtrement de branches et de feuilles constituaient un véritable toit de verdure, et Epauline n'apercevait pas le ciel. Il faisait sombre, tout était obscur. Epauline voulait chercher la sortie. Il y en avait forcément une.

Le chat était devant elle et semblait être son guide dans l'errance. Il avançait gracieusement, faisant des détours qui apparemment ne servaient à rien. C'était un dédale de sentiers, de chemins à peine visibles dans les ténèbres. Epauline le suivait, sans très bien savoir pourquoi.

Elle déboucha, au bout d'un certain temps, dans une magnifique clairière, qui, contrairement au bois qui la contenait, laissait passer la lumière. Elle était fraîche, lumineuse, les arbres bruissaient doucement sous la brise. Une souche dépassait du sol, en plein milieu, et, saisie d'un besoin irrépressible et impérieux, Epauline s'assit dessus, et écouta le vent. Elle ne savait pas ce qu'elle attendait. Tout ce qu'elle savait, c'est qu'elle était là. Elle regarda l'herbe verte pâle se courber, des espèces de lucioles voleter. Celles-ci diffusaient une lumière jaune, et elles étaient partout présentes, se déplaçant avec douceur autour d’Epauline, éclairées par un rayon de lumière. Une légère musique sembla émaner d'elles, une mélodie qu’Epauline crut reconnaître. Il n’y avait pas de parole, juste la musique.

C'était une mélodie étrange, mélancolique. Elle semblait tout emporter sur son passage, du valeureux chevalier au pauvre paysan. Epauline se sentait charmée, et resta ainsi, pétrifiée, à écouter cette magnifique suite de notes l'emmener dans un autre monde, dans un souvenir lointain et heureux.

L'image de Jo, puis de Marica apparurent dans son esprit. Les êtres qui lui étaient les plus chers au monde. Ceux dont elle ne pouvait pas se sentir séparée plus longtemps. Un bien-être s'empara d'elle, mais la musique ne dura pas. Elle finit par se dissiper progressivement, et Epauline vit les lucioles partir à leur tour. Tout semblait être voué à disparaître, à s'envoler.

Le chat était à ses côtés et la regardait comme s'il savait ce qui allait se passer. Un sourire semblait illuminer son petit visage triangulaire.

-Un autre monde, chuchota-t-elle, seule dans le sien.

Elle comprit.

Tout comme Marica, elle ferma les yeux, et se mit en état de concentration extrême.

Là n'était pas sa place, elle voulait partir. Là n'était pas sa place. Un autre monde. Partir.

Elle s'en alla. L’Arène était désormais vide et silencieuse ; seul le chat resta. Il s'étira, puis s'éloigna avec élégance, comme si la disparition d'êtres vivants était chose courante ici.

Chapitre 16
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