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Merci beaucoup à Juju pour sa nouvelle!
Elle nous fait partager sa passion des chevaux grâce à ses mots.
N'hésitez pas à faire comme elle et à nous envoyer vos propres nouvelles, nous pourrons les publier!
A bientôt sur le blog!
Je sais où est ma place!
Un matin, doux, un belle de printemps, je fuyais, je fuyais, je ne savais pas quoi... peut-être le bonheur!!! Mais depuis que mes parents étaient mort, le bonheur n'existait plus pour moi. Envolé, tel une fragile mésange lors d'un bruit affolant!
Je courais de toute mes forces, malgré mes jambes qui me tiraient, comme pour me dire de m'arrêter, mais je ne comptais pas le faire. Je courais pendant plus d'un quart d'heure, avec le vent qui me fouettait le visage, lorsque je sentis une odeur qui paralysa tout mon corps.
Une odeur que je connaissais sur le bout de mes doigts, qui ravissait mes narines à chaque inspiration. C'était l'odeur de foin frais qui embaumait l'air. Je connaissais cette odeur par cœur car j'avais fait de l'équitation durant trois ans, de trois à six ans. J'avais arrêté car cela devenait trop cher pour mes pauvres parents, qui d'ailleurs étaient morts lors d'une croisière qui s'était annoncée magnifique. Le bateau avait échoué contre un rocher. Depuis la mort de mes parents, c'était mon oncle et ma tante qui nous gardaient, ma petite sœur de 5 ans, Kelly, et moi.
Je me souvins du regard de Kelly lorsque j'étais partie hier: elle avait les yeux plein de larmes, mais elle m'a sourit et m'a dit : "Tu reviendra me voir, hein?" Je lui avais répondu que oui en souriant, mais au fond de moi, les larmes débordaient. Elle me donna un de ses doudous pour que je me souvienne d'elle et moi, je lui offris un bracelet que je lui avais réservé pour son anniversaire. C'était un shambala de couleur arc-en-ciel. Puis on s'était quitté en pleurant.
C'était très dur pour moi de ne plus voir son sourire permanent.
Mais revenons donc aux chevaux. J'entrai dans le centre équestre comme un zombie hypnotisé. Je voyais des chevaux dans un petit pré. J'allais les observer mais il y en avait un, en particulier, qui accrocha mon regard.
C'était un beau cheval noir avec un petit ladre, des crins longs et un petit air rebelle qui me plu particulièrement. Je le regardais, il avait l'air jeune, je lui donnais 3 ans environ. Il était exactement comme moi, il était apprécié par les autres chevaux. Lui aussi avait l'air de les aimer, mais il tentait de fuir.
Il me fixa soudain dans les yeux. Un courant électrique imperceptible envahit l'air, la connexion se fit immédiatement. Ses yeux dans les miens. Les miens dans les siens. Plus rien d'autre ne comptait. C'était un échange parfait, c'était mon ego, mon double. Une complémentarité qui semblait évidente.
Le beau cheval commença à galoper, montrant sa musculature parfaite, puis il tenta de sauter au dessus de la barrière... Mais ce fut un échec.
Puis il recommença et, avec une aisance surprenante, il sauta par-dessus la barrière et s'enfuit dans ma direction. Par réflexe, je bloquai le passage et au lieu de me bousculer, il s'arrêta en pleine course. Nos deux regards se croisèrent à nouveau et immédiatement je compris.
Je compris que lui aussi fuyait le bonheur, qu'il cherchait juste qu'on le comprenne, rien d'autre. Je le caressai, il ne broncha pas. J'attrapai une touffe d'herbe dans la pelouse et l'attirai jusqu'à l'écurie sous le regard admiratif des autres cavaliers qui avaient vu toute la scène. Je rentrai la magnifique bête dans un box vide et lui donnai l'herbe.
Soudain, plusieurs cavaliers vinrent vers moi en me félicitant, la plupart me racontant que c'était un méchant cheval, qu'il blessait tous les gens qui l'approchait. Je leur expliquai qu'il suffisait juste de le comprendre. Je me fit féliciter par la monitrice en personne. C'est à ce moment que je sentis une grande fierté envahir mon cœur. La monitrice me proposa de m'occuper personnellement de cet hongre. Elle me pria aussi de lui trouver un nom car il n'en avait toujours pas. Je réfléchis et je décidai de l'appeler Raven.
Depuis ce jour, Raven et moi nous ne cessons de progresser et nous sommes les meilleurs amis du monde. Nous avons même commencé les compétitions de sauts d'obstacle.
Maintenant, je sais où est ma place : auprès des chevaux !
Merci de votre lecture !
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